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  • 18 novembre 2016. Intervention de Ronan Dantec en plénière de clôture de la COP22, au nom des réseaux mondiaux de collectivités locales

    Intervention ClotureMonsieur le Président,
    Madame la Secrétaire exécutive de la Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques
    Mesdames et Messieurs les membres des délégations nationales,
    Mesdames et Messieurs les représentants des groupes majeurs,
     

    Il y a un an maintenant à Paris, je déclarais au nom du groupe des autorités locales, en clôture de la COP21 : « you have found the deal, we have to do the job ».

    Cette COP aura ainsi d’abord été l’occasion de mesurer une impressionnante mobilisation des acteurs non-étatiques, et nous remercions la présidence marocaine pour la magnifique organisation de cette conférence et la place donnée à l’action concrète, que ce soit dans la zone verte ou dans les dialogues de haut-niveau.

    Nous exprimons ainsi notre satisfaction des propositions faites dans le cadre du partenariat de Marrakech, par les deux championnes, Laurence Tubiana et Hakima El Haité que je félicite pour leur engagement, propositions qui doivent permettre de renforcer le global agenda, en y associant étroitement les acteurs non-étatiques. Nous tenons ainsi à rappeler que ce global agenda est un pilier incontournable pour réussir à tenir l’objectif de stabilisation du climat.

    Les gouvernements locaux et sub-nationaux ont eu de nombreuses occasions durant ces 15 jours pour réaffirmer leurs engagements à réduire les émissions de CO2 sur leurs territoires, notamment à travers le développement du « Global Covenant » et du « Under2MoU ».

    Néanmoins nous considérons qu’une action renforcée sur nos territoires nécessitent un accès facilité à des financements plus importants, c’est ce que les réseaux mondiaux ont réaffirmés dans la feuille de route de Marrakech adoptée par plus de 1 100 élus notamment africains, lundi dernier, lors du sommet organisé avec les associations marocaines des maires et des régions. Nous avons notamment annoncé le lancement d’une campagne mondiale pour la localisation de la finance climat et demandons pour 2020 la mise en place d’un cadre d’action mondiale pour cette localisation.

    Nous redisons qu’il faut avancer plus vite dans la mobilisation des financements ; ce qui ne se limite pas aux 100 milliards de dollars de la promesse de Copenhague mais doit intégrer la nécessité de rendre climato-compatible les milliers de milliards investis chaque année pour les infrastructures et les productions énergétiques.

    Nous accueillons aussi très favorablement la proclamation de Marrakech qui insiste sur le lien indissociable entre la lutte contre le changement climatique et l’agenda 2030 des objectifs du développement durable. Reunis à Nantes en Septembre, pour le sommet Climate Chance, une large part des acteurs non-étatiques présents avaient justement insisté, dans une déclaration commune, sur la nécessité d’un agenda commun au climat et au développement, qui doit aussi intégrer le nouvel agenda urbain décidé à Quito il y a quelques jours ;

    Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, la menace d’un retour en arrière sur l’action climatique a pesé sur cette conférence. Nous sommes convaincus que le renforcement de l’action territoriale, portée par les gouvernements locaux et sub-nationaux, en lien étroit avec les autres acteurs non-étatiques, fait justement parti des réponses à développer pour écarter tout risque de ce type. Les Etats ont fait preuve de responsabilité en ratifiant rapidement l’accord de Paris, nous sommes nous aussi prêts à encore renforcer notre action.

  • 23 septembre 2016. Nantes : Un sommet mondial pour le #climat

    Article de Presse 0céan dans lequel Ronan Dantec rappelle l'importance du rôle joué par les acteurs non-étatiques.

    Près de 2 500 acteurs du climat vont échanger à Nantes pour s'engager contre le dérèglement climatique. Deux mois avant la COP22 au Maroc, les acteurs de la société civile vont confronter leurs idées et leurs propositions. Du local et du mondial, du 26 au 28 septembre, à la Cité, centre des congrès de Nantes. « Il y a une vraie diversité des acteurs présents : acteurs économiques, ONG, entreprises... Et il y a une conviction commune : ce n'est sans doute à l'échelle des États, seuls en tout cas, mais d'abord sur les territoires, que le passage à l'action se fera », affirme Johanna Rolland, maire PS de Nantes.

    Réussir à mettre ensemble des ONG et des entreprises autour d'une cause commune, est un message fort selon Ronan Dantec, sénateur EELV de Loire-Atlantique et conseiller municipal de Nantes, même « s'il y a un peu de méfiance ». « Quand les États sont eux-mêmes dans les dernières phases de négociation pour le climat, c'est important qu'ils sachent que la société civile mondiale a des points de consensus. Les États sont sensibles à ce que les acteurs non-étatiques portent dans les négociations. »

    Inscription jusqu'à ce vendredi pour les acteurs locaux sur www.climatechance2016.com

    A savoir : en marge du sommet, des animations ont lieu jusqu'au 27 septembre, comme cinq séances de films gratuits comme La glace et le ciel ce 23 sept. à Rezé, un forum énergie et habitat à l'hôtel de l'horticulture de Nantes le 24 sept, etc.

  • 28 septembre. Climate Chance : Une mobilisation exceptionnelle de la société civile internationale et une déclaration commune pour appeler les Etats à renforcer l’action concrète

    Ci dessous le communiqué diffusé à l'issue du sommet Climate Chance qui se termine aujourd'hui à Nantes. Ce sommet a été incontestablement un succès avec plus de 3000 visiteurs de 62 nationalités. La 2ème édition aura lieu en 2017 au Maroc et des "Climate chance moments" ont vocation à essaimer dont Melbourne en 2017 à l'occasion du sommet Ecocity sur la ville durable.

    Vous trouverez également la déclaration de Nantes des acteurs du climat, adoptée ce jour au sommet Climate Chance. Cette déclaration est d'ores et déjà signée par les principaux réseaux mondiaux de collectivités, de syndicats, de jeunes, de femmes, d'ONG environnementales, d'entreprises ainsi que les priorités et enjeux communs des coalitions thématiques de Climate Chance.

    Climate Chance : Une mobilisation exceptionnelle de la société civile internationale et une déclaration commune pour appeler les Etats à renforcer l’action concrète

    Le sommet Climate Chance vient de fermer ses portes. Alors que la multiplication des phénomènes extrêmes souligne la rapidité du dérèglement climatique en cours, les représentants de la société civile internationale ont largement répondu présent à cette première édition, démontrant leur attente d’un tel moment d’échanges et de rencontres, mais aussi leur détermination à affirmer leur rôle incontournable dans la lutte pour le climat.

    Une fréquentation au delà de toutes les attentes

    “Climate Chance était un véritable pari, il est incontestablement réussi” se réjouit Johanna Rolland, Maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole. Collectivités, entreprises, ONG, associations, syndicats, organismes scientifiques... en tout, ce sont plus de 3000 représentants de la société civile de 62 nationalités différentes qui étaient au rendez-vous de cette première édition de Climate Chance, dépassant ainsi les attentes les plus optimistes. Pendant 3 jours, unis dans une dynamique collective, ils ont pu se rencontrer, débattre, échanger et mutualiser leurs expériences, les bonnes pratiques et les échecs, dessinant ainsi l’état de l’action à travers le monde en matière de lutte contre les dérèglements climatiques, mais soulignant aussi les opportunités naissant de ce combat résolu.

    17 coalitions thématiques en ordre de marche jusqu’en 2018

    Pour une plus grande efficacité, les actions de la société civile internationale doivent être inscrites dans une dynamique cohérente, durable et organisée. C’est la vocation des coalitions thématiques, qui rassemblent les acteurs mobilisés par secteur d'intervention (énergie, eau, transport, éducation, planification territoriale...). Ce sommet a été l’occasion de structurer et de renforcer les 15 coalitions existantes issues du Sommet de Lyon mais aussi de voir naître deux nouvelles coalitions: une coalition “Francophonie” et une coalition “Culture et climat”, chère au coeur de Nantes, visant à massifier les initiatives culturelles en faveur du climat qui émergent dans le monde entier.

    Chaque coalition dispose désormais d’une feuille de route claire jusqu’en 2018, résolument orientée vers l’action, avec l’objectif de contribuer à la réévaluation des engagements des Etats en 2018, étape indispensable pour tenir l’objectif de 2°C fixé dans l’accord de Paris. Aux Etats de nous proposer un cadre clair de coopération en vue de contribuer à ces réévaluations.

    La Déclaration de Nantes largement signée

    A six semaines de la COP22 de Marrakech, les acteurs non-étatiques, désormais en ordre de bataille, ont signé une déclaration commune sous le nom de “Déclaration de Nantes”. Dans celle-ci, ils exhortent les Etats à aller encore plus loin dans l’action pour atteindre les objectifs fixés lors de la COP21 et soumettent des propositions très concrètes pour y parvenir. “Le message est clair, indique Ronan Dantec, président de l’Association Climate Chance. On n’est plus dans le temps des déclarations, mais bien dans celui de l’action. Or c’est bien sur les territoires que l’action se passe. Les Etats ne peuvent pas faire sans la société civile. Climate Chance prouve que celle-ci est est disponible pour les aider à atteindre les objectifs”.

    Deux points émergent en particulier de cette déclaration: la volonté partagée des acteurs non-étatiques d’une approche décentralisée, avec des territoires moteurs de l’action climatique, et un accès aux financements facilités, notamment pour les pays du Sud.

    Fort du succès de cette première édition, Climate Chance s’installe désormais comme un rendez-vous incontournable de l’agenda climatique, avec une deuxième édition d’ores et déjà prévue au au Maroc à l’automne prochain.

  • 29 Septembre 2016. #Climat : « Les Etats ne peuvent pas agir sans la société civile », par Laetitia Van Eeckhot. Le Monde

    Synthèse très complète des trois jours de débat à Nantes lors du sommet mondial des acteurs non-étatiques, Climate Chance, et des messages communs qui en sont ressortis.

    Par Laetitia Van Eeckhout. Article à lire en ligne ici.

     Climate Chance, Nantes, plénière d'ouverture

    Hoesung Lee, président du Giec, lors de l'ouverture du Climate Chance Laurence Tubiana, championne du climat Hakima El Haite, Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement chargée de l’Environnement du Maroc

    « Il faut de l’action, de l’action, de l’action », a martelé Armand Béouindé, le maire de Ouagadougou (Burkina Faso), en ouverture du sommet Climate Chance qui a réuni à Nantes, du 26 au 28 septembre, plus de 3 000 acteurs non étatiques d’une soixantaine de pays engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique.

    Durant trois jours, collectivités territoriales, organisations syndicales, ONG, communauté scientifique et entreprises ont échangé, débattu, mutualisé leurs expériences, leurs succès et leurs difficultés.

    La ville d’Utrecht, aux Pays-Bas, qui promeut la voiture électrique et l’installation de panneaux photovoltaïques ; une communauté villageoise d’Éthiopie qui apprend à transformer les déchets en biogaz, évitant ainsi aux femmes de devoir ramasser du bois pour cuisiner ; le Costa Rica, surnommée la « Suisse de l’Amérique centrale », qui ambitionne d’être un pays neutre en carbone en 2021 ; la métropole catalane de Barcelone qui vise l’autosuffisance énergétique et le 100 % d’énergies renouvelables d’ici à 2050... Autant de projets qui témoignent du foisonnement des réalisations de terrain et des opportunités naissantes à travers le monde.

    Neuf mois après la Conférence climat de Paris (COP21) et à quelques semaines de la COP22 de Marrakech au Maroc, la première édition de Climate Chance s’est voulu un antidote au fatalisme. Car si l’agrégation des engagements volontaires des Etats laisse encore la planète sur une trajectoire de 3 °C, ces initiatives et solutions concrètes rendent crédible l’objectif de 2 °C fixé par l’accord de Paris, estiment les intervenants présents à Nantes.

    Organisés en autant de coalitions thématiques qu’englobe le sujet climat (les transports, l’énergie, l’habitat durable, la forêt...), les acteurs non étatiques se sont montrés déterminés à porter des propositions constructives et précises permettant aux Etats de procéder, dès 2018 – le point d’étape prévu dans le texte de l’accord de Paris – à une réévaluation à la hausse de leurs contributions.

    Méthode à confirmer

    Une détermination encouragée par Laurence Tubiana, l’une des deux « championnes du climat » (avec la Marocaine Hakima El Haïte) missionnées pour maintenir la dynamique enclenchée par l’accord de décembre 2015. Celle qui est pour quelques semaines encore ambassadrice chargée des négociations climatiques pour la France a salué la capacité des acteurs non gouvernementaux « à rendre les Etats plus courageux : c’est parce qu’il y a eu cette coordination fantastique des acteurs non étatiques que la COP21 a été un succès. Cette méthode est à poursuivre. »

    Pour le sénateur écologiste de Loire-Atlantique Ronan Dantec, porte-parole chargé du climat pour l’organisation Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) et l’un des instigateurs de ce premier sommet Climate Chance, le message est clair : « Aujourd’hui, nous voulons dépasser la reconnaissance et être dans la collaboration concrète avec les États. Le temps n’est plus aux déclarations, mais à l’action. Et les Etats ne peuvent pas faire sans la société civile. Car c’est dans les territoires que l’action se passe. »

    Dans leur déclaration finale, les acteurs non étatiques insistent sur cette nécessaire approche décentralisée de l’action climatique. Parce qu’elles concentrent un ensemble d’acteurs et parce qu’« elles sont beaucoup plus souples, plus agiles que les Etats », « les villes ont une responsabilité particulière. Elles sont des territoires de solutions, des accélérateurs de changement », insiste Johanna Rolland, la maire (PS) de Nantes.

    C’est vrai pour les villes du Nord mais tout autant pour les villes du Sud, qui aimeraient voir leur capacité d’intervention renforcée. « L’innovation peut naître de grands comme de petits projets. En tant que ville, on s’intéresse à des solutions pratiques dont on sait qu’elles auront un impact », souligne Jennifer Semakula Musisi, directrice exécutive de la capitale de l’Ouganda, Kampala, qui, dit-elle, encourage le recyclage des déchets en briquettes combustibles, solution se substituant au charbon tout en offrant une possibilité de revenu supplémentaire à ses habitants.

    « Pour accélérer la transition écologique, il faut arriver à responsabiliser les citoyens, appuie le maire de Séville, Juan Espadas, présent à Nantes. Les impliquer dans la recherche de solutions est le gage d’une évolution de leur comportement. Car au final, c’est eux qui décident... de se déplacer en transports en commun ou de continuer à prendre leur voiture, par exemple. »

    Pour les acteurs non étatiques, cette approche décentralisée ne va pas sans un accès facilité pour les collectivités territoriales, et notamment celles des pays en développement, aux fonds climat (fonds d’adaptation, fonds vert pour le climat, fonds pour l’environnement mondial...). Dans leur déclaration finale, ils exhortent les pays développés à tenir « concrètement » l’engagement pris en 2009 lors de la COP de Copenhague de mobiliser 100 milliards de dollars (112 milliards d’euros) par an pour le climat.

    « Crédibilité de l’accord de Paris en jeu »

    « Réunir les 100 milliards et clarifier son affectation sera un enjeu majeur de la COP22. Marrakech sera la COP de l’action et de l’innovation dans la feuille de route financière, a promis Hakima El Haïte, par ailleurs ministre déléguée de l’environnement du Maroc. Il en va de la crédibilité de l’accord de Paris. Les pays les plus vulnérables attendent des annonces... des allocations. » « Indispensables pour tous ces investissements qui concernent des publics vulnérables et sont peu rentables, ces fonds doivent être mis à disposition sous forme de dons et non de prêts », a insisté Claire Ferhenbach, directrice générale d’Oxfam France, relayant une conviction largement partagée par les acteurs non étatiques.

    De fait aujourd’hui, le financement actuel de l’adaptation au changement climatique permet essentiellement de soutenir des projets et des organismes nationaux de grande envergure, et délaisse le niveau local, jugé moins sûr. « Les gestionnaires de fonds restent dans une logique financière. Il faut pourtant amener les ressources au niveau local. Et ceci est possible sans que les fonds ne soient détournés, en impliquant les acteurs dans la définition des besoins, des solutions, comme des critères de performance et d’évaluation » insiste Luc Gnacadja, représentant du conseil d’administration du Fonds Local Climate Adaptative Living.

    Lancé par le Fonds d’équipement des Nations unies, ce programme subventionne, dans les pays les moins avancés, des projets d’adaptation de petite et moyenne taille visant au renforcement de la résilience au changement climatique : réhabilitation d’un puits permettant de réduire les distances à parcourir pour collecter l’eau, installation de cordons pierreux permettant de retenir l’eau et d’augmenter la capacité des terres à produire, installations de panneaux solaires, etc.

    L’apport est directement versé au territoire porteur du projet, et est rendu pérenne par un engagement du gouvernement à prendre à moyen terme la relève de ce transfert de ressources. « S’appuyer sur les acteurs et pouvoirs publics locaux qui sont les mieux à même de définir les priorités et les solutions est un gage d’efficience et de pertinence de l’investissement », insiste cet ancien ministre de l’environnement et du développement urbain du Bénin.

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