En tant que porte-parole climat du réseau mondial de collectivités locales CGLU, Ronan Dantec a participé au Forum France Rio+20 qui s'est tenu à Paris le 8 juin, à l'initiative du Club France Rio+20, qui regroupe des élus, représentants d'entreprises, d'associations, d'ONG et de syndicats.

20120608 - table ronde - webDialoguant avec Gilles Berhault, président du Comité 21, les différents intervenants ont rappelé les enjeux du Sommet de Rio+20 sur le développement durable, qui s'ouvrira le 20 juin prochain.

Nicolas Hulot, président de la Fondation pour la Nature et l'Homme, a particulièrement souligné la gravité de l'état de la planète, appelant à radicaliser nos exigences puisque « la situation est radicale ». Il a indiqué que, entre Rio 1992 et aujourd'hui, nous serions passés « de l'indifférence à l'impuissance » et par conséquent, lassé par le piétinement des négociations internationales, qu'il ne s'y rendrait pas lui-même.

S'il a également rappelé l'urgence à agir, Ronan Dantec a développé une vision moins fataliste, affirmant que Rio+20 doit être « un début et non une fin, un nouveau point de départ » vers un futur « deal global », qui résultera de la convergence des économies pour construire un nouveau modèle de développement soutenable. Il a appelé les représentants de la société civile à dépasser leur propre intérêt sectoriel pour faciliter la définition de ce point d'équilibre et le dialogue entre Etats. Considérant que ce serait une erreur de s'abandonner à la lassitude, Ronan Dantec a indiqué que « la Conférence de Durban de décembre dernier a ouvert de nouvelles perspectives, avec la fermeté de l'Union européenne qui a amené les pays émergents à s'ouvrir », et qu'il faut continuer à s'engager dans cette voie.

Dans son discours d'ouverture, François Hollande a indiqué que sa présence « traduit une volonté d'appeler à une prise de conscience, à un sursaut ». Rappelant les grands enjeux du sommet – économie verte, gouvernance, accès équitable et universel à l'énergie, sécurité alimentaire, préservation des océans, solidarité avec les générations futures - le Président a réaffirmé les ambitions de la France dans les négociations. Alors que la réussite de ce sommet dépendra à la fois « d'une volonté politique et d'une mobilisation citoyenne », il a assuré que « la France est consciente de sa responsabilité européenne et mondiale, la France veut la réussite de Rio ».

Pascal Canfin, ministre délégué au Développement, a affirmé qu'il serait un « acteur engagé », notamment sur les financements innovants, thématique sur laquelle la France pilote un groupe de travail rassemblant une soixantaine de pays.

La ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Nicole Bricq, a appelé à la mobilisation de tous, et notamment de la société civile, et à ne pas se contenter de « mettre une couche de peinture verte sur l'économie », rappelant que Rio ne doit pas être un « résultat a minima ». « La France est une grande puissance qui doit peser dans ces négociations au sein de l'Union européenne. Ce gouvernement ne se dérobera pas à cette responsabilité », a-t-elle ajouté.

La ministre n'a pas manqué de saluer l'initiative des deux colloques organisés au Sénat ces dernières semaines avec le soutien de Ronan Dantec, le premier le 23 mai avec les réseaux de collectivités locales, qu'elle avait tenu à clôturer, et le second le 5 juin avec différents représentants d'associations et d'ONG. Elle s'est également félicitée des avancées obtenues lors des dernières négociations informelles de New York, vers une plus grande prise en compte des collectivités locales et des acteurs non étatiques dans les sommets internationaux.

20120608 - photo de groupe - web

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