A l'ouverture de la conférence environnementale, le président François Hollande a annoncé que la fermeture de la centrale de Fessenheim se fera à la fin 2016 et que les emplois notamment seraient préservés.

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L'incident survenu le 5 septembre dernier à la centrale nucléaire de Fessenheim a ravivé le débat sur la fermeture du site promise par le président François Hollande lors de la campagne. Depuis 10 jours, les écologistes et anti-nucléaires multipliaient les déclarations sur le manque de sûreté de la centrale et la nécessite qu'elle soit fermée le plus rapidement possible. Jeudi, la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho avait ainsi été interrogée sur le sujet au Sénat par le sénateur EELV Ronan Dantec. Elle avait alors tenu à souligner que l'engagement "serait tenu" et que "le calendrier précis pour pouvoir procéder à cette fermeture dans des conditions responsables, en termes de sécurité d'approvisionnement électrique et pour la préservation des emplois sera discuté dans le débat national sur la transition énergétique".

Autant dire donc que le sujet était très attendu à la conférence environnementale qui a ouvert aujourd'hui et l'annonce faite par François Hollande a confirmé les dires de la ministre. Rappelant son objectif de réduire la part du nucléaire dans l'électricité produite de 75% actuellement à 50% à l'horizon 2025, il a ainsi déclaré que "la centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l'année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois".

"Nous devons même en faire un exemple de démantèlement réussi", a-t-il ajouté avant de mentionner la transition énergétique et "la diversification des sources de production et d'approvisionnement" en énergie. Selon le calendrier dévoilé, Fessenheim fermera donc ses portes avant de fêter son 40e anniversaire. Mais si l'annonce a de quoi réjouir les anti-nucléaires, certains sont loin d'être satisfaits et auraient préféré que la centrale ferme dès l'an prochain, notamment pour éviter les longs et coûteux travaux dont elle va faire l'objet suite aux prescriptions de l'Autorité de sûreté nucléaire.

Or, si la ministre Delphine Batho a assuré que ceux-ci ne ferait pas "obstacle à l'engagement pris pour la fermeture de Fessenheim". Le sénateur EELV s'est dit "déçu" de cette réponse. M. Dantec estime en effet que ces travaux seraient "un gaspillage financier sur une centrale en fin de vie". D'autant plus qu'avec la réalisation des travaux demandés par l'ASN "EDF [aura] le droit d'exploiter la centrale pendant 10 ans supplémentaires", relève pour sa part l'ONG Greenpeace.

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